Récemment, certains ont appris que le miel pouvait contenir des traces de plastique. Lire ici.
Oui, il peut y avoir du plastique dans le miel. Mais pas que… il y a toutes sortes de traces aujourd’hui dans les aliments, parmi lesquelles des pesticides, des nanoparticules, mais aussi du plastique donc.
Notre siècle sera vu plus tard comme celui (entre autres) du plastique ! Le plastique non dégradable, le plastique à base de pétrole, celui que l’on retrouve absolument partout et sous différentes formes. Nous sommes cernés et à moins de vivre dans les bois, nous « respirons » du plastique du lever au coucher.
1er juillet : no more plastic bag?
10 ans après la ville de San Francisco, 2 ans après l’État de Californie, des directives voient enfin le jour en Europe. En France, c’est le 1er juillet prochain que les sacs en plastique, ou « sac plastique » doivent commencer à être remplacés, notamment par des sacs en plastique végétal par exemple. (Décret du 30 mars 2016.) Il était temps. Bien sûr, certains y trouvent leur compte, même parmi des esprits très éloignés de l’idée même de nature ou de protection de l’environnement.
À ce stade, vous pensez qu’on en a terminé avec l’ère du plastique et qu’il semble que l’on soit devenu raisonnable en mettant une croix sur l’ère du pétrole particulièrement florissante depuis les années 60 ? Seulement les choses ne se changent pas d’un claquement de doigt ; à part Julie Andrews, n’est pas Mary Poppins qui veut.
En effet, si l’on regarde attentivement les chiffres, la prochaine génération de sacs « plastiques », déjà en circulation d’ailleurs, est qualifiée de « biosourcée ». A priori, ce terme veut dire que tous les composants dudit sac sont d’origine biologique, naturelle.
Sauf que l’être humain est ainsi fait qu’il prend son temps quand ça l’arrange. Voici un paragraphe de l’article du site actu-environnement qui s’est penché sur la question :
« Ces sacs alternatifs devront répondre aux exigences de la norme française publiée cet automne (NF T51-800), ou d’autres garanties équivalentes. Ils devront également être composés en partie de matières biosourcées : au moins 30 % à partir du 1er janvier 2017, 40 % à partir du 1er janvier 2018, 50 % à partir du 1er janvier 2020 et 60 % à partir du 1er janvier 2025. »
Il ne faut pas avoir fait Saint-Cyr pour calculer qu’il faut encore attendre DIX ANS pour espérer une matière biosourcée… à 60 % !
Parce que, vous comprenez, on va sur la Lune, mais nous ne sommes apparemment pas assez « intelligents » (je mets des guillemets sciemment), pour créer et proposer des contenants 100 % naturels et recyclables et/ou 100 % biodégradables…
Il faut toujours que l’on fasse les choses seulement à moitié ! C’est fatigant et désespérant quant à une ouverture rapide vers des solutions d’autres modes de vie… pour notre propre survie.
On parle de sacs alternatifs, proposés sous injonction d’une loi, parce qu’il n’y a pas le choix. Mais attention, plus loin dans le même article, on peut lire qu’il n’est pas question de les abandonner dans la nature (au cas où certains ont encore la manie de polluer leur environnement). Ils doivent même faire l’objet d’un tri. Et pour cause puisqu’ils gardent une part de nocivité !
Tout est bon dans la pollution…
Par ailleurs, certains ont compris la « valeur » de ce déchet au sens premier du terme et a mis en place une valorisation du plastique. Valorisation financière bien sûr… : rappelons que nous sommes toujours dans une optique capitaliste à tendance profitable et courtermiste avant tout.
Même si la démarche de trouver à recycler notre merde est non seulement louable mais nécessaire – recycler ce qui existe, oui – mais seulement jusqu’à ce que l’on ait mis en place une alternative réellement 100 % naturelle et biodégradable au contact aussi bien de la terre, de l’air, que de l’eau…
Le danger de ces démarches qui mettent en avant la rentabilité de nos poubelles, est que justement, l’on se dise que si c’est recyclable, on peut continuer de polluer sans problème…
Comme dans l’article pris en exemple plus haut, on voit bien que le but n’est absolument pas de dépolluer par envie. Non, les industriels s’y mettent uniquement si la filière est rentable. Or ici, il semble que la concurrence du marché frémit.
Tremble nature, tu n’es pas prête de respirer.
Mais ne t’inquiète pas, le genre humain aura disparu avant toi.
Depuis 50 ans, des voix appellent au réveil
Nous sommes plus de 7 milliards sur une terre unique non extensible. Depuis le début de la notion de pollution – à partir du XIXe siècle – impactée par les activités humaines (rappelons que les Indiens ne laissaient rien derrière eux), beaucoup de voix ont cherché à alerter, scientifiques, écrivains, artistes, etc.
Mais des livres, comme The Limits of Growth pourtant vendu depuis 1972 à des millions d’exemplaires et traduit en plusieurs langues, n’ont pas suffi.
Aujourd’hui, les canaux de diffusion de l’information, instantanés et globaux, attirent peut-être plus vite l’attention sur encore plus de scandales. Merci à tous ceux qui s’en servent pour montrer ou expliquer.
Mais ne nous leurrons pas. La balance restera toujours déséquilibrée tant que des ego mal placés, formatés et aveuglés par la question financière entraveront la notion de survie intelligente.
Le temps joue contre nous. Il est bien temps de s’en apercevoir.
Pour en savoir plus : petite histoire du plastique.